GOODBYE MISS TIC
Miss Tic, une des pionnières féminine du street-art français, a tiré sa révérence ce dimanche 22 mai 2022.
L’artiste, également poète et plasticienne, est facilement identifiable avec ses silhouettes de femmes brunes, au sex-appeal affirmé, accompagnées de phrases incisives : elle utilise son art depuis les années 80 pour dénoncer, interpeller et militer.
MISS TIC : UN NOM ATYPIQUE
Derrière Miss Tic, se cache Radhia Novat, née à Paris, d’un père immigré tunisien et d’une mère normande.
Mais d’où lui vient son pseudonyme ? Il faut se replonger dans un album de la « Bande à Picsou » pour retrouver le personnage qui lui a inspiré son nom d’artiste : il s’agit de la petite sorcière « Miss Tick », obsédée par l’acquisition du sou fétiche de Picsou.
L’APPEL DE LA RUE
Déjà, alors qu’elle était jeune fille, Miss Tic noue ses premiers liens avec l’univers urbain en faisant du théâtre de rue dans la compagnie Zéro de conduite.
Après 2 ans d’exil à Los Angeles, elle rentre à Paris et rencontre les artistes de la bande Ripolin et Vive la peinture qui sortent dans la rue, détournent les affiches, peignent les palissades.
Elle avait commencé à habiller les rues de son art, de la Butte Montmartre, au Marais, en passant par Montorgueil ou la Butte-aux-Cailles.
DE LA GALÈRE À LA GLOIRE
Après de longues années de galère et d’ennuis avec la justice, à cause du durcissement de la loi anti-graffiti, et une arrestation, elle négocie les espaces urbains où elle souhaite travailler, refusant d’être prise pour une délinquante.
Dans les années 2000, son art attire les grandes marques de luxe : Elle fait une collaboration avec Kenzo et Louis Vuitton.
Paul Personne et Claude Chabrol la remarque également.
Son art continue de se diffuser à travers les grandes foires d’art contemporain internationales. Le Victoria and Albert Museum, à Londres et le Fond d’art contemporain de la ville de Paris ont également acquis certaines de ces œuvres.
Mais c’est surtout à travers la rue, où Miss Tic a laissé son empreinte et sa poésie que son art et son message continueront d’exister.
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